L’office démarre avec en maître de cérémonie Père Alain qui dispense la bonne parole à coup de sifflets. Très rapidement notre foi inébranlable s’effrite sur un corner anodin. Ce Judas de ballon file directement dans le but.  0-1 . Ce coup du sort sème le doute dans nos esprits et annihile nos efforts pour revenir au score. Peu avant la pause, Christophe suivant sa lumière céleste tels les Rois Mages suivant l’étoile divine, transperce la défense adverse et dépose la balle en offrande à l’égalisation tant attendue.  La foi trahie par le premier but réapparait dans un élan mystique et salvateur. 1-1.

Fin premier chapitre

La reprise est à l’avantage des locaux avec plusieurs assauts pourfendant, comme Moise les eaux de la Mer Morte, la défense poreuse.  Pilou envoie le ballon dans la surface et l’un des défenseurs  utilise sa main, qui n’est pas celle de dieu, pour écarter le danger. (pénalty). Saint Christophe, patron des conducteurs, appose le pied sur la balle qui se retrouve miraculeusement au fond du but. 2-1. Les 11 apôtres  locaux, présents dans la nef footballistique dominicale, occupent maintenant le terrain adverse. Le ballon passe et repasse devant le tabernacle adverse. Sur un de ses mouvements de houle le ballon parvint sur le côté droit à Jérôme. Saint Jérôme, patron des traducteurs, ne se fait pas prier pour expédier le ballon, d’un tir inspiré par les anges, au fond du réceptacle. 3-1.  Les visiteurs boiront le calice jusqu’à la lie et se verront défaits par notre équipe inspirée par des voix, dit-on, impénétrables.

La messe est dite.