Ainsi sont les frimas d’automne, lorsqu’au petit matin le brouillard enveloppe  notre verdoyant espace ludique. Il faut bien se rendre à l’évidence, malgré le grand soleil et la douceur des derniers jours, très bientôt, il va falloir affronter la morosité glaciale !

Dans les bois nous sommes allés, des champignons ramassés, par la rosée du matin arrosés.

Traduction, sur le terrain nous nous sommes déployés, des points récupérés, sur un terrain mouillé.

Dès la première minute Davou et Fab ont cru voir, c’est insensé, un lutin coquin qui s’amusait de leur incompréhension et il incorpore dans notre panier une Amanite phalloïde. 0-1

De voir notre cabas gâché nous nous empressons d’assainir le contenant et d’y déposer par l’intermédiaire de notre avant posté, de jolies et élégantes girolles avec leurs têtes folles. 1-1

La balade continue de plus belle et à la croisée de deux chemins Fabrice tête au vent, futé et à l’esprit malin, déniche de petites morilles délicieusement précieuses. 2-1

Toujours notre avant posté, dans l'ornière moussue, sous le chêne feuillu, découvre un cèpe joufflu et ventru. Ni une, ni deux, petit coup de serpe et le voilà qui garnit notre osier.3-1

Un peu plus loin dans les taillis, Titi accède à un tapis clairsemé de fameuses trompettes de la mort au joli nom erroné. Il s’en saisit avec l’assurance d’un paresseux malade et voit sa cueillette lui échapper pour le panier adverse.3-2

Le temps de la pose ordonnée, nous sommes alléchés par de jolis menus en perspective.

Le groupe, panier au bras de bon cœur et bonne humeur, repart bien structuré pour ne rien laissé en cours de chemin.

C’est ainsi que dans un fouillis branché notre avant posté, ravi et bien dirigé, aperçoit le cèpe premier. Il est énorme sa chair intacte n’est pas encore grignotée par les limaces et escargots. Ramassé, il est bichonné. 4-2

Nos joyeux cueilleurs ratissent devant et derrière sans rien laisser à nos visiteurs. Mous suivant son instinct et humant la bonne odeur du terreau de feuilles décomposées, litière riche en humus, décoche dans un carré humide des coulemelles finement parfumées.5-2

Cette escapade mycologique dans les sous-bois finit par éreinter la troupe et c’est ainsi que, malgré le repli de skender et Jé, les cueilleurs adversaires nous ravissent les pleurotes pourtant à notre portée.5-3  

A la sortie du bois nous nous voyons, encore une fois, devancés sur la cueillette d’un somptueux pied bleu avec sa chair de couleur blanc violacé.5-4

Enfin arrivés, fourbus et crottés nous nous délectons déjà des mets préparés avec la joie de la table qui ravive.

Bientôt le beaujolais